Lorsque Godard disait que “le cinéma est l’art de l’intimité mise en lumière”, il mettait en évidence la capacité unique du cinéma à explorer et à révéler les aspects les plus authentiques de la condition humaine.
Sur scène ou à l’écran, les actrices, les acteurs, tentent de partager une intimité spéciale avec leurs partenaires de jeu et le public.
Pourquoi l’actrice, l’acteur, est-il venu à avoir peur de cette intimité ? Qu’est-ce qui l’empêche d’être complètement vrai avec lui-même, avec ses partenaires de jeu et avec son public ?
N’est ce pas là le véritable désir du comédien ? De partager la partie de lui-même la plus authentique, la plus vraie ?
À cause des attentes du monde sur lui, par peur de ne pas savoir se comporter selon ces attentes, par peur de ne pas être accueilli : l’acteur se referme sur lui-même. Face à cette peur qui semble si radicale, comme se jeter dans le feu ou dans le vide, “Vais je pouvoir me rattraper ou m’écraser ? “
Face à cette peur, l’acteur commence alors à baratiner le public, en oubliant même la raison d’être qui l’a poussé à faire du théâtre.
Pourtant son unique soif, son unique désir, est de parvenir à se donner entièrement, dans son état le plus vrai, le plus pur.
Car, c’est en exprimant ses vrais sentiments, sur scène ou sur le plateau, des sentiments autrefois réprimés, que l’acteur peut trouver la libération. Et trouver enfin, à travers la catharsis du public, sa propre catharsis.
Mais comment faire face à cette peur qui nous tient enchainés et revendiquer sa liberté ?
Les Grecs en luttant pour leur liberté criaient : “Mieux vaut 1 heure de liberté que 40 ans d’esclavage et de prison !”
Et vous, que choisissez-vous, la liberté ou l’esclavage et la prison ?